Calendrier de l'Avent 20/24 - Bière Gouden Carolus Tripel

La Gouden Carolus de la brasserie Het Anker nous fait voyager dans l'histoire.

L'histoire des guerres européennes et des évolutions économiques.

Avant de rentrer dans les détails de l’histoire, je vous laisse admirer la belle robe orangée de cette puissante triple belge. Au nez, il n’y a pas de doute, la levure emplit nos narines, ça sent la triple. En bouche, il y a peu de doute sur la teneur en alcool élevée du breuvage, les 9 % d’alcool se feront peut-être déjà sentir avant même la fin de la lecture.

L'actuel propriétaire, Charles Leclef, est issu de la 5ème génération de la plus grande brasserie familiale de la région malinoise. La Gouden Carolus Tripel n'existait pas encore à l'époque. Elle ne vit le jour qu'en 1960 et les murs qui l'abritent ont connu bien des changements.

Notamment deux changements importants: le démantèlement et l'intégration verticale.

En 1914, à l'époque où les brasseries de Maline se comptent par dizaine, les allemands n'autorisent qu'une seule brasserie à poursuivre ses activités. La sélection se fait par tirage au sort. Les cuves en cuivre sont démantelées.

À la même époque, la brasserie Het Anker construit sa propre malterie afin de garantir son approvisionnement en malt d'orge. Un exemple classique d'intégration verticale économique. 

Un grand bâtiment est érigé dans lequel le grain passe par plusieurs étapes: l'humidification, la germination et le séchage. 

L'humidité permet la germination qui induit le développement des enzymes qui transforme l'amidon non fermentescible en amidon fermentescible. Sans eux, pas de sucre, sans sucre, pas d’alcool, ni CO2. L'étape du séchage est aussi cruciale car c'est elle qui détermine la couleur et le goût du malt, ce qui définit son usage pour une bière pils, blonde, brune, noire, etc.

Les sacs de malt cessent de sortir des murs de la malterie dans les années 60 qui marquent le grand tournant vers les économies d'échelle et les grandes sociétés qui avalent les plus petites afin de rationaliser les coûts et le marché.

Aujourd'hui, les brasseries brassent, les malteries maltent et les agriculteurs cultivent l'orge mais il existe quelques cas exceptionnels tels que la brasserie-ferme Hof ten Dormaal qui cultive, malte et brasse ses propres céréales, l'orge et le blé.

Continuer la lecture


Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approvés avant d'être affichés